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Souvenirs d'Australie

Par NATACHA L'HOTE, publié le mercredi 7 septembre 2022 11:08 - Mis à jour le mercredi 7 septembre 2022 20:49
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Dans le cadre de l'échange avec l'International Grammar School de Sydney, treize élèves du lycée Jean-Monnet ont passé six semaines chez leur correspondant australien lors des vacances d'été. Ils nous font part de leur expérience.

1. Qu’avez-vous préféré dans votre séjour ?

Lorine : J’ai eu la chance de pouvoir faire énormément d’activités différentes lors de ce voyage grâce à ma famille d’accueil. Je pense que le road trip que nous avons fait lors des deux premières semaines était ma partie préférée. Cela m’a permis de découvrir très vite le pays dans lequel je me trouvais et ce fut un avantage pour la suite.

Keziah : Je pense que le moment de mon séjour que j’ai préféré a été la fois où j’ai loué les vélos électriques de la ville avec mon correspondant et son ami pour visiter Sydney et Centennial Park.

2. Quelle fut votre plus grande surprise en arrivant en Australie ?

Téa : Ma plus grande surprise, je crois que ce fut de voir les côtés de la route inversés. Le fait d’avoir le volant à droite était particulièrement perturbant pour moi qui suis habituée à m’asseoir à droite sur le siège passager.

Keziah : Ma plus grande surprise en arrivant en Australie a été de voir que l’école (IGS) était très différente du lycée Jean-Monnet mais aussi de rencontrer des élèves aussi sociables et enthousiastes de notre présence dans leur école.

3. Comment s’est déroulé votre voyage en avion ?

Téa : Le voyage en avion était long et éreintant mais on s’en est très bien sorti. On n'a eu aucun problème alors que c’était la première fois, du moins pour moi, que nous voyagions seuls.

Elsa : A cause des épreuves de bac de français, je suis partie deux semaines après les autres. J’ai donc pris l’avion seule. C’était assez effrayant au début. A l’aller, je n’ai pas dormi pendant une quarantaine d’heures. Le retour a été plus facile, puisque je connaissais déjà la manœuvre, quels papiers sortir quand et quelles flèches suivre. Si vous ne savez pas où aller, il faut toujours suivre la foule. Pourtant, je garde un très bon souvenir de ces deux trajets : à l’aller comme au retour, j’ai pu faire de belles rencontres, des personnes très différentes, aperçus minuscules de leurs pays et cultures. L’avion est un endroit très particulier. C’est un endroit sans heure, et y perdre la notion du temps est chose commune, surtout lors de longs vols comme jusqu’à Sydney. On finit par prendre goût à la nourriture, et les repas font office de divertissement.

4. Est-ce-que vous rapprocher de votre famille d’accueil fut difficile ?

Lune : Lors de mon arrivée ma timidité aurait pu me poser quelques problèmes mais la famille de mon correspondant fut adorable et me mit tout de suite à l’aise. A peine une semaine plus tard, la mère de mon correspondant m’appelait déjà sa fille. Je ne considère donc pas que cela fut complexe, je pense que l’on se rapproche naturellement lorsqu’on vit ensemble.

Téa : Ça dépendait des personnes. Par exemple, la mère de ma correspondante était tellement adorable que je me suis de suite rapprochée d’elle, c’est grâce à elle en partie que je n’avais pas le mal du pays. J’étais très proche aussi de la petite sœur de ma correspondante, elle était trop chou et on faisait beaucoup de choses ensemble, de même avec Audrey, ma correspondante. Après, le père et le frère de Audrey, j’ai mis plus de temps à me rapprocher d’eux car ils étaient plus réservés mais quand je suis partie, c’était difficile de les laisser tous derrière moi.

5. Quels progrès pensez-vous avoir fait ?

Anna : Je pense que je me suis beaucoup améliorée au niveau des conversations, je connais maintenant plus de vocabulaire et je suis capable de débattre bien mieux qu’avant. J’ai aussi fait des progrès dans la compréhension de l’accent australien. Je ne le connaissais pas au début de mon voyage et j’ai eu du mal à comprendre certaines phrases.

Ana : Bien entendu en anglais ! Être immergée dans un pays anglophone pendant un mois et demi est le meilleur moyen de progresser dans la langue. Grâce à l’échange, je n’ai plus besoin de sous-titres quand je regarde des films en version originale et je peux communiquer sans aucun problème en anglais. En plus de la langue je pense que j’ai appris à m’ouvrir plus, à moins rester dans ma bulle et ça m’a poussé à aller vers les autres.

6. L’école en Australie est-elle différente de l’école française ?

Lune : L’école en Australie ne fonctionne pas de la même façon que celle en France. En Australie, les cours durent 40 minutes, ils sont appelés « periods », et le temps pour manger est également un peu raccourci. Aussi, la relation entre les élèves et les professeurs est bien plus amicale qu’en France. Cela fut très enrichissant de découvrir ce nouveau fonctionnement bien différent de l’éducation française.

Lorine : Mon avis sur l’IGS est très positif. IGS est une école qui couvre toute la scolarité des élèves, du jardin d’enfants à la terminale, elle a un campus avec différents bâtiments cela implique donc le déplacement des élèves les plus âgés, dans la journée, à travers les rues voisines du bâtiment principal, cela est une différence majeure avec les établissements français qui sont encerclés de grillages. Les élèves de IGS sont autonomes très tôt et les cours sont de vrais échanges entre l’enseignant et les élèves. Il n’y a pas de sonnerie ni de vie scolaire qui implique des surveillants : si un professeur est absent les élèves restent dans la salle de classe et travaillent sur ce qui leur a été envoyé. Les étudiants doivent porter un uniforme, ce qui les rend responsables de l’image et de la réputation de l’école. J’ai été également surprise du niveau de langue dans les classes de maternelles et de primaires car contrairement à la France ils commencent à apprendre très tôt et ont donc un meilleur niveau. Cette école privée est très différente des écoles françaises, mais elle ne reflète pas le système scolaire australien, comme certains professeurs ont pu me l’expliquer.

Elsa : J’ai trouvé que la scolarité à IGS était différente à bien des niveaux de celle de Jean-Monnet. Déjà, chaque élève doit être équipé dès le Year 5 (équivalent de notre CM2) d’un MacBook. Les étudiants n’écrivent que peu sur papier. A l’arrivée des grands examens, certains élèves attachent des pierres au bout de leur stylo pour renforcer leurs doigts, et se réhabituer à écrire. A IGS, il n’y a pas de cantine. Le rythme des repas est différent. Beaucoup d’élèves ne petit-déjeunent pas. A la récréation du matin (Recess), ils mangent un peu, des snacks ; puis à la pause du midi, ils mangent un snack rapporté de chez eux ou bien vont acheter de quoi manger à Broadway, un centre commercial à proximité. Les cours finissent tôt. Le dîner est souvent le repas le plus consistant de la journée.

7. Avez-vous eu du mal à comprendre les cours ?

Anna : Je n’ai pas eu tant de mal que ça à les comprendre. Les cours étaient à peu près similaires à ceux en France et, si je rencontrais un problème, je pouvais toujours demander à mon correspondant ou au professeur.

Téa : Les cours étaient assez simples à comprendre. De plus, les professeurs n’attendaient pas de grandes performances de notre part, je pense même qu’ils nous sous-estimaient un peu. Donc on s’en est tous très bien sorti.

8. Vous êtes vous fait de nouveaux.elles ami.e.s ?

Ana : Bien sûr ! Et ce malgré le fait que je sois une personne très introvertie. J’ai rencontré des personnes extraordinaires, que ce soit des Australiens ou des Français. Au fil des jours, j’ai créé une réelle amitié avec ma correspondante, avec qui je reste en contact et que je considère comme une amie proche. J’ai été amenée à côtoyer beaucoup d’autres correspondants avec qui j’ai adoré passer des moments. Je me suis également rapprochée d’autres étudiants français que je connaissais peu, et à qui je n’aurai probablement jamais parlé sans ce voyage, sans mentionner les Français de Normandie avec qui j’ai eu des coups de cœur amicaux ! En bref, j’avais très peur de ne pas réussir à rencontrer de nouvelles personnes, et je suis fière de dire que j’ai ramené plein d’amitié dans ma valise.

Téa : Ah ça oui ! Des amis, j’en ai rencontré de nombreux là-bas. Je ne garderai pas contact avec tout le monde, en grande partie parce que je ne suis pas très forte pour les relations à distance, mais j’ai emporté de très beaux souvenirs.

9. Qu’est-ce qui fut le plus dur pour vous durant ce voyage ?

Lune : Je pense que ce fut la durée du voyage en avion. Ce ne fut pas effrayant mais le fait de rester assise pendant des heures ne fut pas des plus agréables. Cependant, je tiens à souligner qu’il n’y aucune raison de s’inquiéter pour le trajet en avion. Les sièges sont confortables, du moins pour un avion, et même si la nourriture n’est pas un délice nous avons été servi au mieux.

Téa : Le plus dur pour moi ce fut d’être loin de ma famille aussi longtemps. Bon après vous êtes dans une famille d’accueil qui est super gentille avec vous mais ce n’est pas pareil. Quand vous voyez la famille se faire des câlins, la vôtre vous manque un peu mais ce n’était pas insurmontable non plus, n’exagérons rien.

10. Cela fut-il une expérience enrichissante ?

Téa : Bien sûr, cela fut une expérience enrichissante et incroyable ! Passer six semaines à l’autre bout du monde, dans un pays avec une langue différente, dans une famille qu’on ne connaissait pas auparavant, forcément cela laisse des souvenirs marquants et, évidemment, ça améliore les capacités linguistiques.

Lorine : Ce voyage a été très enrichissant pour moi. Je n’ai pas ressenti de relation fusionnelle avec ma correspondante ce qui m’a amené à passer pas mal de temps seule, mais cela m’a beaucoup apporté. Je pense que ce séjour m’a fait grandir et m’a changée.

Ana : Je pense, sans exagérer, que cela a été l’une des expériences les plus enrichissantes de ma vie, j’ai découvert le monde, réalisé des rêves, rencontré de nouvelles personnes extraordinaires. Au delà de ça, j’ai aussi appris à me connaître. Ce voyage m’a permis de me rendre compte que j’étais capable de sortir de ma zone de confort, et surtout que je pouvais me débrouiller seule loin de ma famille et de mes ami.e.s. Découvrir une nouvelle culture, une manière différente de vivre à l’autre bout de la planète ne peut qu’être, à mon sens, un moyen d’enrichir son ouverture sur le monde et sa personnalité.